lundi 5 août 2019

Maizey, Eglise Saint-Étienne

 Eglise Saint-Étienne

En 1706, la chapelle castrale, qui appartient alors à Jean Darmur, seigneur de Maizey, est reconstruite et devient l'église paroissiale. Restaurée en 1753, elle est presque entièrement détruite lors de la Première Guerre mondiale. Le projet de reconstruction finalement approuvé le 31 octobre 1929 est celui d’Armand Quilès, nettement moins ambitieux que celui proposé auparavant par Léon Chesnay.
L’intérieur est en grande partie orné de peintures de Duilio Donzelli qui revêtent ici un aspect essentiellement décoratif, comme le prévoit le devis de 11 000 francs daté du 31 juillet 1933 : pas de grande composition avec de nombreux personnages car les surfaces disponibles pour les peintures ne s’y prêtent pas, mais des ciels étoilés, des frises végétales et des anges avec différents attributs constituent un ensemble homogène ponctué de symboles chrétiens : la remise des Tables de la Loi, l’Agneau mystique ou la bénédiction des espèces eucharistiques (pain et vin) par la main de Dieu dans la nef, le Tétramorphe, le pélican et le phénix à la croisée du transept ou la colombe du Saint Esprit dans le chœur. Les chapelles latérales ont un décor en lien avec le saint vénéré sur les autels : à droite, saint Nicolas, pour lequel une crosse, une mitre et un livre rappellent sa fonction d’évêque et à gauche, la Vierge Marie, à qui est associé un cœur enflammé entouré de roses et transpercé par un glaive. Dans cette église, le jaune-orangé domine dans la plupart des espaces, apportant beaucoup de lumière.
Entourant la nef, dix anges sont présentés sur des fonds bleutés. Répartis entre les murs et les arcatures, ils sont harmonieusement disposés en pendants : latéralement se répondent deux groupes de trois anges, conduits par un ange adorateur balançant son encensoir tandis que, entre les arcatures qui séparent la nef du chœur et du fond de l’église, se tiennent deux anges porteurs de livre à l’avant et deux autres agitant des palmes à l’arrière. Tous ces anges, en particulier les anges musiciens, rappellent ceux que l’on peut voir à Apremont-la-Forêt et à Manheulles.

Tables de la Loi : Dans la Bible, les Tables de la Loi sont des tables en pierre sur lesquelles Dieu a gravé le Décalogue remis à Moïse (cf l'Exode). Leur figuration traditionnelle est devenue un des symboles du judaïsme, utilisé en particulier au fronton des synagogues. Bien qu'étant représentées comme ayant des bords supérieurs arrondis, leur vraie représentation serait en fait carrée
Agneau de Dieu : symbole chrétien rappelant le sacrifice du Christ et la parole de Jean-Baptiste : "Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde" (Jn 1,29).
Tétramorphe : Représentation des quatre évangélistes dans leur forme allégorique : l'Homme pour Matthieu, l'Aigle pour Jean, le Taureau pour Luc et le Lion pour Marc, inspirée de la vision d’Ezéchiel (Ez 1 : 1-14) et de la description des Quatre Vivants de l’Apocalypse.
Pélican : Symbole chrétien, le pélican est l'incarnation du Christ, qui se sacrifie pour le salut de l'humanité, car au Moyen Âge, on croyait qu’il perçait son flanc pour nourrir ses petits de sa propre chair et de son sang pour les sauver.
Phoenix : cet oiseau mythique, caractérisé par son pouvoir de renaître après s'être consumé dans les flammes, symbolise le Christ ressuscité.
Encensoir : vase brûle parfum accroché à 3 petites chaînes, dans lequel l'encens est brûlé et tourbillonné pendant les célébrations de l'église, en tant que symbole de la prière des fidèles, qui s'élève à Dieu.

Informations données par un service du Département de la Meuse




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