lundi 29 octobre 2018

Rouvrois-sur-Meuse : Eglise Saint-Laurent. XXe.




 Eglise Saint-Laurent. XXe



Reconstruite dans un style néo-gothique en 1926, l’église est ornée de fresques de D. Donzelli des années 1930, représentant un Christ en majesté au centre de l’abside. Les tons rouges et orangés donnent beaucoup de luminosité à ce chœur. Les vitraux sont de l’atelier G. Janin.

(extrait de la brochure des églises remarquables de Meuse, éditée par le diocèse de Verdun)

Concernant les peintures (datées de 1931) :
Tétramorphe à la croisée du transept, Dans le chœur, Christ-Roi entouré de la Vierge et de saint Jean-Baptiste. Au-dessous, cortège de saints à gauche (Léon IX, Laurent, Saint Louis, François, Éloi, Martin et saint Vincent de Paul) et de saintes à droite (Monique, Cécile, Agnès, Marie-Madeleine, Véronique, Marguerite-Marie, Clotilde). Portent presque tous un attribut qui permet de les identifier (+ nom inscrit dans leur nimbe).
Bras nord du transept consacré à la Vierge : apparition de 3 saints (Michel, Marguerite et Catherine) à Jeanne d’Arc. Ils lui apportent ses armes. Frise de symboles sur le thème des litanies de la Vierge.
Bras sud du transept consacré à saint Joseph : sainte famille (Joseph travaille dans son atelier pendant que Marie enseigne la lecture à Jésus). Frise avec les symboles des vertus de saint Joseph.
Au fond, 2 fausses niches : une avec une grotte de Lourdes (relief) et l’autre, simplement un fond bleu.

Projet de restauration de l’église est lancé, soutien de la fondation du patrimoine :

https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-saint-laurent-a-rouvrois-sur-meuse




Informations données par un service du département de la Meuse

mercredi 17 octobre 2018

APREMONT LA FORET

Apremont-la-Forêt :

Construite en 1926 d’après les plans des architectes Jean Lauthe et Théo Clément sur un nouvel emplacement, pour substituer l’édifice antérieur détruit pendant la Première Guerre mondiale, l’église a reçu un décor peint réalisé par Duilio Donzelli. Ici, seul le chœur est orné.
La peinture murale associe en un seul tableau et de manière originale deux thématiques chrétiennes traditionnelles que l’on retrouve sous différentes formes dans l’œuvre de l’artiste : la Trinité et le Couronnement de la Vierge. Au centre de la voûte, dans une mandorle se détachant du fond jaune-orangé, Dieu le Père, barbu et nimbé, est assis sur son trône. Les attributs qu’il porte l’apparentent tant à l’empereur (sceptre et globe terrestre) qu’au pape (tiare et pallium). À ses pieds, la colombe de l’Esprit Saint descend vers le Fils, faisant le lien avec la scène du Couronnement de la Vierge : le Christ, déjà couronné et de taille plus imposante que sa mère, couronne Marie. De part et d’autre se tiennent huit anges musiciens : les deux premiers soufflent dans leurs instruments (une double flûte pour celui de droite et un cor pour l’autre), les quatre suivants chantent tandis que les deux derniers jouent de la harpe.
La technique de peinture par petites touches constituant des filets de couleurs est caractéristique de l’artiste qui utilise souvent les tonalités bleues, dorées et orangées qui dominent ici. L’influence de l’art byzantin est particulièrement sensible dans cette réalisation, à travers le hiératisme et la solennité des personnages, notamment le Père. L’œuvre est datée et signée par la mention suivante que l’on peut apercevoir sur le fond bleu en bas à droite :
« D. DONZELLI A LA + S/M 1933 » (« Duilio Donzelli à Lacroix-sur-Meuse 1933 »).
Non loin d’ici, dans la commune-associée de Marbotte, l’église Saint-Gérard a elle aussi bénéficié d’un décor réalisé par les Donzelli, daté de 1939 et commandé par la famille d’un soldat disparu, Maurice Paris : il s’agit cette fois d’un triptyque peint sur panneaux de bois près des fonts baptismaux et représentant le baptême du Christ entre deux anges adorateurs. La facture assez stylisée de ces anges et la signature en minuscules peuvent laisser penser que Dante Donzelli (1909-1999), fils de Duilio, en serait l’auteur.

Caractère hiératique : Caractère de majesté sévère, d’immobilité ou de gravité qui semble être imposer par un rite ou une tradition.
Mandorle : figure géométrique en forme d'amande, dans laquelle s'inscrivent des personnages sacrés
Pallium : vêtement liturgique catholique qui ne peut être porté que par le pape et quelques autres prélats.
Tiare : Haut couvre-chef orné de trois couronnes et parsemé de pierres précieuses. Il est surmonté d'un petit globe impérial avec une croix. Portée par le souverain pontife lors des cérémonies officielles jusqu'à l'époque de Paul VI (1963-1978)





Informations données par un service du Département de la Meuse

https://musees-meuse.fr/apremont-la-foret-eglise-de-la-nativite-de-la-vierge/