lundi 5 août 2019

Lamorville, Eglise Sainte-Marie-Madeleine

Eglise Sainte-Marie-Madeleine

En 1933, la paroisse de Lamorville passe un marché de gré à gré de 20 000 francs avec Duilio Donzelli pour la décoration de l’église Sainte-Marie-Madeleine, dévastée pendant la Première Guerre mondiale et reconstruite en 1922 à l’emplacement de l’édifice antérieur. Le devis descriptif détaille les différents décors prévus que l’on peut aujourd’hui admirer dans l’église.
            Le chœur est entièrement peint. Sur la voûte de l’abside est représenté un Trône de grâce. Ce motif iconographique se retrouve également dans l’église de Cierges-sous-Montfaucon. Au pied de la croix s’abreuvent deux cerfs, symboles d’éternité, qui rappellent les figurations de cet animal s’abreuvant aux fleuves du Paradis sur les mosaïques italiennes (cf. Saint-Jean-de-Latran, Saint-Clément, …). Le registre médian se compose de cariatides architecturales en grisaille de style Art Déco qui encadrent les trois baies de l’abside. De part et d’autre, quatre anges agenouillés soutiennent d’un côté un Sacré-Cœur auréolé et, de l’autre, les espèces eucharistiques (pain et vin), elles aussi auréolées. Le registre inférieur est occupé par des draperies.
            La décoration de l’arc-triomphal est également d’une grande richesse. Le panneau central est consacré à la sainte patronne de l’église, Marie-Madeleine, montrée ici face au Christ dans la scène du Noli me tangere. Cette représentation s’inscrit pleinement dans la tradition iconographique occidentale classique, rappelant notamment le tableau d’Eustache Le Sueur (XVIIe siècle, musée des Beaux-Arts de Grenoble, dépôt du Louvre) dans les attitudes des deux personnages, leurs vêtements et leurs gestes, ainsi que l’inscription dans un paysage. Les piliers et l’intrados de l’arc sont ornés des instruments de la Passion (échelle, clous, lance, marteau, pince) et de palmes.
            Enfin, la petite chapelle dédiée aux Morts de la guerre située au fond, sur la droite, a été décorée par Donzelli. Elle a malheureusement beaucoup souffert : des pans entiers du plafond se sont détachés et le décor a presque entièrement disparu, il n’est plus lisible à l’exception de l’intrados, à l’entrée.

Le Trône de grâce : Est une figure de l'iconographie chrétienne consistant en une représentation verticale de la Sainte Trinité. Dieu le père soutient habituellement, dans une composition verticale, les bras de la Croix supportant le Christ ; le Saint-Esprit, troisième figure trinitaire, est visible par une colombe entre le col du père et la tête du fils, ou même au-dessus de la tête du Père. Wikipédia

Noli me tangere : terme latin signifiant "ne me touche pas". Ce sont les paroles que le Christ aurait dites à Marie-Madeleine lorsqu'il lui apparut après sa résurrection.








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