Eglise Saint-Nicolas
Église
reconstruite, œuvre de l’architecte René Barba qui a contribué au relèvement de
nombreux villages meusiens après la Première Guerre mondiale, Saint-Nicolas a
fait l’objet d’une véritable recherche qualitative tant dans ses matériaux que
dans ses volumes. Bénie en 1930, elle possède un intérieur entièrement
recouvert d’un décor réalisé en 1937 par Duilio Donzelli.
Les
trois scènes peintes du chœur, formant une sorte de triptyque, attirent
immédiatement le regard : au centre, est figuré le Christ entouré de ses
douze apôtres dans une représentation de la Cène. La composition et le style de l’œuvre l’inscrivent dans la
tradition de la peinture italienne de la Renaissance, dans la lignée d’artistes
comme Raphaël ou Léonard de Vinci même s’il s’en distingue largement, notamment
par la position du Christ, debout tenant une coupe de vin. L’artiste a
également représenté la Cène dans les églises Saint-Remi de Sivry-sur-Meuse et Saint-Grégoire de Valence. Le panneau
de gauche figure un Christ œuvrant dans l’atelier de charpentier de son père.
Le thème du travail est cher à Donzelli qui a connu de nombreuses luttes
ouvrières pendant sa jeunesse socialiste puis communiste. La composition avec
l’atelier ouvert sur le village de Véry détruit rappelle celle de la toile Venez
à moi vous tous qui travaillez peinte dix ans
plus tôt pour l’église de Sorcy. La vue choisie est assez réaliste, elle s'inspire
de photographies aériennes qui ont pu être prises pendant la guerre. En
pendant, sur le panneau de droite, le village reconstruit, associé à la
résurrection du Christ qui sort de son tombeau, vainqueur de la mort, comme
Véry s’est relevé après le conflit qui l’avait transformé en champ de ruines.
Sur
les murs de la nef court un chemin de croix complété par les instruments de la
Passion (colonne brisée, fouets, couronne d’épine, tenailles, marteau, clous)
en grisaille. Pour les quatorze stations, le peintre a souvent fait le choix d'un
cadrage resserré sur les personnages pour laisser voir les émotions inscrites
sur leur visage. La voûte de la nef est couverte d’étoiles, motif récurrent
chez Donzelli, mais celle-ci a la particularité de porter un zodiaque, reprenant
la tradition romane de figurer par un tel ensemble l’écoulement du
temps. Les signes sont répartis dans douze étoiles qui forment un large
cercle au centre de la voûte et viennent parfaire le riche décor.
La Cène : Terme issu du latin cena,
« repas du soir, dîner ») est le nom donné dans la religion chrétienne au
dernier repas que Jésus-Christ prit
avec les douze apôtres le soir du Jeudi saint,
avant la Pâque juive, peu
de temps avant son arrestation, la veille de sa crucifixion, et
trois jours avant sa résurrection.
Après avoir célébré avec eux la Pâque, il institua l'Eucharistie —
selon trois des quatre évangiles canoniques — en disant : « Ceci est
mon corps, ceci est mon sang ».
Wikipédia
Saint-Grégoire
de Valence : http://duiliodonzelli.blogspot.com/2016/01/eglise-armenienne-st-gregoire.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire