lundi 5 août 2019

Spada, Eglise Saint-Pierre

Eglise Saint-Pierre




Pendant la Première Guerre mondiale, l’église est presque totalement détruite. Elle est reconstruite sur un projet des architectes de Saint-Mihiel, François Tréchot et Charles Langlois, approuvé en 1924. Le projet est immédiatement exécuté et l’église est reconstruite sur ses fondations d’origine.
            L’originalité du décor réalisé dans l’édifice par Duilio Donzelli en 1938-1939 est qu’il reste inachevé : l’artiste a commencé à peindre le début de la nef et s’est rapidement arrêté, sans doute pour des raisons financières. L’esquisse au crayon d’un personnage dans un médaillon est visible sur la voûte de la nef. Le décor prévu pour la nef est un décor de fausse pierre avec une frise de poissons que l’on retrouve dans l’église de Kœur-la-Grande, à la différence des chevrons rouges. Les surfaces vierges sur l’arc-triomphal marquent les emplacements des autels latéraux dont nous n’avons plus la trace et qui auraient été démontés dans la seconde moitié du XXe siècle. En effet, Donzelli avait prévu son décor pour servir de toile de fond à des statues qui devaient apparaître dans des mandorles, entourées d’anges.
            Le chœur est orné d’une scène inédite dans l’œuvre meusienne de Donzelli : un Jugement dernier. Le Christ envoie sa lumière sur les élus en adoration à sa droite tandis que les damnés sont foudroyés par les éclairs qui émanent de la main du Christ et brûlent dans les flammes, reprenant une conception chrétienne traditionnelle de la fin des temps. Au premier plan se tiennent saint Pierre portant sa clé, à gauche, et saint Paul avec une épée, à droite. De part et d’autre, des anges sonnant des trompes complètent la scène.
            Tout comme l’église de Lamorville, celle-ci abrite au fond une chapelle commémorant les morts de la guerre par un monument et un vitrail patriotique. Le thème guerrier est traduit également dans la frise peinte sur laquelle alternent des croix et des casques Adrian entourés de couronnes de lauriers.

Mandorle : figure géométrique en forme d'amande, dans laquelle s'inscrivent des personnages sacrés
Le Jour du jugement dernier : est, selon les religions abrahamiques, le jour où se manifestera aux humains le jugement de Dieu sur leurs actes et leurs pensées. Le devenir des damnés et des justes n'est pas le même selon tous les textes. Wikipédia











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