lundi 5 août 2019

Sivry-sur-Meuse, Eglise Saint-Remi

Eglise Saint-Remi


D’aspect sobre mais imposant, cette église aurait été érigée dès le Xe siècle et reconstruite à plusieurs reprises au cours des siècles, en particulier au XVIIIe siècle, mais a conservé ses deux tours massives rappelant qu’elle était fortifiée. Très endommagée pendant le premier conflit mondial, elle a été restaurée par l’architecte Maurice Lagesse et bénie le 3 août 1927.
            Dans les années 1930, la paroisse se charge de reconstituer le mobilier de l’église : une fois la chaire acquise et les premiers vitraux posés, les fonds recueillis sont destinés à la restauration des autels. Les bulletins paroissiaux de l’époque attestent de la recherche de financements et des appels aux dons pour tous ces travaux. Donzelli est appelé en 1935 pour ériger l’autel du Sacré-Cœur et pour remettre en état celui de la Vierge l’année suivante. Les deux autels sont restaurés dans l’esprit du XVIIIe siècle mais certains éléments, comme l’imitation de mosaïque dans les niches et les motifs de la colombe et des instruments de la Passion, témoignent de l’intervention de Donzelli.
En 1938, ce dernier réalise le décor du chœur sur le thème de l’eucharistie : il peint une Cène sur la voûte, mêlant la tradition de la peinture italienne de la Renaissance et celle de l’art byzantin par ce fond or atemporel. Cette peinture murale s’apparente également à celle de l’église de Véry, datée de 1937, et doit être vue comme l’illustration de la phrase inscrite sur les murs du chœur, « Prenez et mangez ceci est mon corps » (Mt 26, 26), puisque le Christ se désigne d’une main tandis qu’il montre le pain de l’autre. Les grappes de raisin et des épis de blé sur les côtés renvoient aux espèces eucharistiques du pain et du vin alors que l’Agneau mystique placé dans le médaillon dominant la composition évoque clairement le sacrifice. Tous les symboles sont rassemblés pour illustrer ce thème dans le chœur où est célébrée l’eucharistie lors de la messe.

Arma Christi (outils de la passion) : des outils qui ont infligé des souffrances à Jésus-Christ : échelle, couronne d'épines, marteau, clous, piques, lance, éponge, croix ...

La Cène :  Terme issu du latin cena, « repas du soir, dîner ») est le nom donné dans la religion chrétienne au dernier repas que Jésus-Christ prit avec les douze apôtres le soir du Jeudi saint, avant la Pâque juive, peu de temps avant son arrestation, la veille de sa crucifixion, et trois jours avant sa résurrection. Après avoir célébré avec eux la Pâque, il institua l'Eucharistie — selon trois des quatre évangiles canoniques — en disant : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang ».  Wikipédia
Eucharistie : un sacrement chrétien. Elle occupe une place centrale dans la doctrine et la vie religieuse de la plupart des confessions chrétiennes. Alors que les catholiques parlent d'Eucharistie, le terme de Sainte-Cène est généralement utilisé par les protestants pour désigner le même rite. Wikipédia

Agneau de Dieu : symbole chrétien rappelant le sacrifice du Christ et la parole de Jean-Baptiste : "Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde" (Jn 1,29).




En 1931, la chaire est remplacée par un ouvrage minutieux de chêne. La bénédiction des premiers vitraux se fait le 28 septembre 1930 alors que les derniers sont bénis le 17 avril 1932. Les orgues sont installés en 1934 et coûtent, à l'époque, la somme de 72000 FR. L'autel du sacré-cœur est une œuvre d'art due à DONZELLI (1935) de même que "La Cène", effectuée en 1938. Cette magnifique peinture du chœur est, selon un extrait du bulletin paroissial de janvier 1939 dû à l'abbé PETIT, "une page d'évangile présentée par le peintre à la méditation des fidèles". Il a suffi d'une bombe tombée non loin de là le 10 mai 1940 pour endommager l'édifice. Les vitraux représentant les quinze mystères du Rosaire sont remplacés. Seul le vitrail du fond de l'église rappelant le souvenir des morts de la guerre de 1914-1918 ne retrouve pas sa place et est remplacé par une représentation de Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus. Celui situé côté nord rappelle le souvenir du patron de la paroisse lors du baptême de Clovis. Ces vitraux sont l'œuvre des ateliers de Georges JANIN, maître verrier à Nancy. Le choix des couleurs et la recherche de clarté rendent le sujet choisi du meilleur effet décoratif.  La suite des quatorze tableaux où sont représentées les scènes de la passion (chemin de la croix) date de 1924 et est due à CHANTREL. Seuls vestiges dans cette église : la nef, datant de 1756. La base des tours est un reste d'éléments fortifiés. Dans la nef, face sud, à environ un mètre du sol, une pierre de réemploi est le fragment d'un monument funéraire 1763.Rappelons en effet que jusqu'au XVIII° siècle, les prêtres sont inhumés dans l'église, Nicolas MARTIN en 1679, Pierre LECLERC en 1712, Jean-Henry EMOND en 1766, etc.... 
D'ailleurs ce dernier repose, d'après le bulletin paroissial de 1962, "en notre église devant l'actuelle table de communion au-dessous de la croix qui était suspendue à la voûte".                                                     
Actuellement les statues de l'église représentent :  Le curé d'Ars, patron des curés de paroisse ; Saint-Nicolas, patron de la Lorraine ; Saint-Antoine de Padoue, invoqué pour retrouver les objets perdus, sauver les malades et les accidentés ; La vierge et l'Enfant Jésus ; Le sacré-cœur ; Saint-Eloi, patron des orfèvres, forgerons, etc..; Sainte Jeanne d'Arc; La vierge et Jésus.





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